Emmanuel Macron a affirmé ce vendredi que la Chine avait "accepté" les propositions de la plupart des producteurs de cognac et d'armagnac français, saluant "une étape positive pour mettre un terme à ce contentieux qui menaçait nos exportations".
Ces producteurs, dont les principaux exportateurs comme Hennessy, Rémy Cointreau et Martell, ont accepté d'augmenter leurs prix pour échapper à de nouvelles taxes douanières de Pékin.
"Nous allons continuer de soutenir notre filière pour s'assurer que ses intérêts soient pleinement préservés" et "je continuerai dès cet après-midi à porter ces enjeux auprès des autorités chinoises", a ajouté le président français sur le réseau X juste avant de recevoir à Paris le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
Pékin a conclu son enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin européennes, essentiellement le cognac. La Chine, deuxième marché de la filière derrière les États-Unis, avait ouvert cette enquête début 2024 en riposte à une procédure européenne visant les subventions d'État dont bénéficient les véhicules électriques chinois.
Pékin avait menacé d'introduire des droits de douane allant jusqu'à 39% et imposait aux producteurs de cognac, depuis l'automne, de verser une caution bancaire auprès des douanes chinoises. Ces mesures ont porté un coup sévère à la filière qui représente 72.000 emplois en France, dépend à 98% de l'export - menacé également par l'hypothèse de surtaxes américaines - et affirmait perdre 50 millions d'euros par mois.
"L'autorité chargée de l'enquête a conclu qu'il y avait dumping sur le brandy importé de l'UE", a annoncé vendredi le ministère chinois du Commerce, évoquant un "préjudice substantiel" pour le secteur chinois. Mais il a publié parallèlement une liste de 34 entreprises avec lesquelles il s'est entendu sur de nouveaux tarifs, ce régime se substituant aux droits de douane.
2025-07-04T18:36:15Z